▬ « Je te fais don de la vie...

Je vis le jour, ou plutôt la nuit, le 23 septembre 1991 à 23h58 précisément. Ma mère me le répétait en boucle chaque jour de mon anniversaire, refusant de me le souhaiter avant cette heure. Quand celle ci arrivait, elle déposait un énorme baisé sur ma joue en me disant que ce jour, à cette heure il y a des années de cela, fut le plus beau jour de toute sa vie.
Mon enfance fut des plus simples, des plus heureuses. Mes parents m'aimaient, me gâtaient, s'occupaient de moi, osant faire ce que beaucoup de parents n'auraient pas fait à leur place : ils mettaient leur travail entre parenthèses lorsque j'étais avec eux. J'étais chouchouté, gâtée, j'avais le droit de faire un peu ce que je voulais. Cependant, d'après eux, je n'ai jamais été une enfant capricieuse et n'ai jamais abusée de leur amour. Je l'espérais sincèrement car, même aujourd'hui, j'adore mes parents et leur suis reconnaissante de tout ce qu'ils m'ont apporté.

… je te fais don d'un corps et d'une âme...

Lorsque j'eus cinq ans, mes parents m'emmenèrent pour la première fois dans l'un de leur restaurants. Je me souviendrai toujours de cette journée, des odeurs qui emplissaient mes poumons, ces odeurs d'épices, de viande que l'ont faisait cuir et celle plus entêtante des fruits de mer ainsi que celle plus douce du chocolat. D'abord, nous mangeâmes, comme des clients normaux. Je me souviens juste d'avoir pris en dessert une IMMENSE crème au chocolat que j'avais trouvé délicieuse et que j'avais repris sans cesse à chaque fois que nous retournions manger là bas. Puis, mes parents m'emmenèrent dans la cuisine et ce fut le choc le plus immense de ma vie. J'adorais cet endroit ! Toutes ces odeurs qui s'attardaient sur ma langue, me faisant saliver alors que j'avais déjà le ventre plein, toutes ces promesses de douceur... Les cuisiniers étaient très gentil avec moi, me faisant goûter de ci de là ce qu'ils étaient en train de préparer. C'est de là qu'est venue mon amour de la cuisine et de la nourriture. Depuis, je cherche toujours à manger quelque chose, à n'importe qu'elle heure, quitte à m'en rendre malade.

… je te fais don des sens tel que la voix …

A l'école, je n'avais pas vraiment d'amis proches. J'étais copine avec un peu tout le monde, mais je n'avais pas vraiment de très bons amis. Mais comme on me le répétait souvent, je n'étais pas à l'école pour m'amuser mais pour apprendre. Les premières années furent faciles, je n'avais pas de difficulté ce qui faisait que j'avais de bonnes notes et que j'avais souvent la main levée pour répondre aux question du professeur qui me félicitait à chaque fois. Ce n'est pas toujours le meilleur moyen de se faire aimer par les gens de la classe qui vous prennent alors pour une intello lèche botte. Mais je m'en fichais du moins jusqu'à ce que j'arrive au lycée. Je commençais vraiment à me sentir seule, j'avais besoin de quelqu'un avec qui je pourrais parler de tout et de rien, qui m'écouterait et me comprendrait et inversement. Cette personne je la trouvais en Mary Lee Yan, une fille de ma classe. Elle était un peu extravagante, n'avait pas la langue dans sa poche et disait tout ce qu'elle pensait. Je l'adorais, je ne sais pas pourquoi, mais je l'adorais. Nous parlions pendant des heures sans interruptions. Il n'y avait jamais de blanc dans notre discussion et depuis je ne supporte plus quand il y a quand je parle avec les autres. C'est pourquoi on dit que je suis bavarde. Au lycée j'avais du mal avec certaine matière donc Mary Lee Yan m'aidait et je l'aidais en retour quand elle avait besoin d'explication. Nous étions comme les deux doigts de la main mais, au jour d'aujourd'hui, je ne la vois plus. Je crois qu'elle a été obligé de déménager à cause du travail de son père.

[color=red] … mais c'est à toi de trouver le chemin et aux autres de te faire don du bonheur. » [/ color]

Tout le monde me disait que j'étais « mignonne ». C'était gentil de leur part. Mais un jour, deux mecs se firent un peu trop collant et un peu trop entreprenant. Alors tu es venu m'aider. Bizarrement, aujourd'hui, je suis reconnaissante à ces deux bonhommes de m'avoir embêté, sans ça je ne t'aurais pas rencontré dans l'immédiat. Depuis que je suis toute petite, je crois dur comme fer les histoires que me racontaient mes parents pour m'endormir le soir avec des princesses qui se faisaient enlever par leur prince charmant. J'attendais désespérément le miens au point de repousser toutes les avances que me faisaient les autres garçons. Alors pourquoi ? Pourquoi est ce que je suis tombée amoureuse de toi ? Je ne pouvais aller contre mon cœur et j'ai fini par me laisser aller à dériver dans tes bras, toi qui était désormais mon petit ami. J'étais heureuse avec toi. J'ignorais cependant si tu étais mon prince et c'est alors qu'on m'annonça que j'étais fiancée. Ce fus le deuxième plus gros choc de ma vie. J'étais totalement paniquée à cette idée, épouser quelqu'un qui n'était peut être pas mon âme sœur... Mais la surprise fut grande mais tellement délicieuse lorsque je découvris que c'était toi mon fiancé : Jang Chung Hee. Que je fus heureuse, totalement comblée. Il n'y avait alors plus aucun doute dans mon esprit, ça ne pouvait être qu'un tour du destin : tu étais bel et bien mon preux chevalier, mon prince charmant venu m'enlever sur son preux destrier. Je t'aime.

«  Il faut continuer sa route, peu importe les obstacles, tu peux les contourner. »

Et nous voilà au bout de mon aventure. J'ai à présent 20 ans, je suis fiancée à l'homme que j'aime et ce depuis bien avant ma naissance et me voilà maintenant à l'université avec ce dit fiancé dans laquelle j'étudie l'art. J'espère que cette année me réservera encore plein de bonnes choses et qu'elle sera excitante. J'ai hâte de m'amuser là bas.